Chapitre 13:

La nuit suivante, nous avions franchis le canyon. A présent, de hautes montagnes escarpées s’étendaient devant nos yeux. Emie nous affirmait que notre objectif se situerait dans ces montagnes. Nous étions proches du but.

- Quoi ? Battus par un péon ? rigola Sméagol.
- Ouais, non, c’était pas un Péon normal, rectifia immédiatement Eternal.
- Je confirme- dis-je.
- Et lui, qu’est ce qu’il sait faire à part des « jet d’ail » ?
- Je contrôle la Force, répondit ObiChris. Par exemple, je peux contrôler les esprits…
- Ah ouais ? s’exclama Ahna, intéressée. Essaie sur moi !
Le jet d’ail se tint devant elle en la regardant fixement. Pendant une bonne minute. Au bout de cette minute, il maugréa doucement contre son vœu de chasteté, puis passa une main devant son visage en chuchotant « Tu ne nous connais pas… »
Et Ahna de répéter « je ne vous connais pas ». Obichris continua : « Tu vas te retourner et faire quelques pas ».
Et Ahna de lui obéir sans rechigner. Obichris se tourna vers nous, l’air fier, les mains posées sur ses hanches.
- Impressionnant ! dit Emie.
- Effectivement, pas mal, confirmais-je.
On entendit un bruit de craquement. Et merde. Ahna était retombée dans le canyon. Obichris avait oublié de la rappeler et elle était tombée. On se penchait pour voir ce qu’il en était. Tout allait… relativement bien. L’elfe était accrochée à une branche par le col, et continuait à remuer les jambes pour marcher. Tant que la branche tiendrais, elle serait sauve.
- Bon. On la ramène ?
- J’ai pas envie de retourner dans le canyon.
- Moi non plus. Oubliez pas que le péon traîne par là.
- Bon. Donc on la laisse ?
- Bah ça me paraît être la seule solution…
- Bon on la récupérera plus tard.
Et nous prîmes la direction des montagnes… De toute façon, une elfe, dans les montagnes…
*crack*

Mais force était de constater que personne, pas même l’ogre ou l’orc, n’était à l’aise dans des montagnes. On se perdit très rapidement. Un décida donc de faire une pause.
Pendant cette pause, Obichris essaya de prendre le contrôle mental de l’ogre, mais il n’y parvint pas. Les forme de vie excessivement primitives n’étaient pas sujet à la Force, disait-il.
- Mais si je me souviens bien, interviens-je, il était un peu philosophe à ses heures…
- Ouais, mais il était possédé par le démon, dit Eternal.
- Hein ?
- Bah t’es une vampire. C’était pendant une journée ensoleillée qu’on a réussit à vaincre le démon.
- Ah. Et comment ?
- En fait je crois qu’il était parti tout seul. On a dû le dégoûter.
On se concertait, mais il apparaissait que personne ne savait où on était. Pas même Emie.
- Bon, Emie, dit Sméagol. Puisqu’on risque tous de mourir ici et qu’on vit nos derniers instants ensemble…
Il hésita une seconde avant de continuer :
- Tu pourrais nous donner ta photo ?
Vous connaissez tous le bruit caractéristique d’un masse de plusieurs tonnes sur une tête d’ogre. Inutile que je décrive à nouveau ce bruit cinglant d’os qui se brise et de neurones qui se déchirent. Ah, non, question déchirement de neurone, on était tranquille.
Metal ne nous avait pas prévenus que les montagnes étaient aussi difficiles à grimper. Tout n’était que succession de pentes raides, de falaises escarpées, de chemins étroits ou de traversées dangereuses au-dessus d’impressionnants précipices.
Enfin, tout ça pour eux, évidemment. Il y a des avantages à pouvoir se transformer.
Nous rencontrions plusieurs dangers. La voix du Péon revenaient souvent à nos oreilles. Celle de l’elfe, aussi, d’ailleurs.
Petit à petit, nous quittions les Barrens. Les sommets des montagnes, au-dessus des nuages, étaient visibles. Il neigeait. Il neigeait beaucoup, au grand dam de l’ogre (qui ne portait qu’un pagne), de l’orc : sa hache (sa deuxième hache, donc, puisque la première est cassée par Obichris… c’est bien, y’en a deux au fond qui suivent quand même…) risquait de rouiller, d’Obichris (le bon coté de la Force, ça éclaire beaucoup mais comme c’est bleu ou vert ça ne chauffe pas) et d’Emie (la neige fondue abîmait sa coiffure). A mon grand dam aussi, d’ailleurs, car il y avait de moins en moins d’animaux pour me ravitailler en sang, d’une part, et surtout, un vampire, à l’origine, c’est mort, donc c’est froid. Vous n’imaginez pas, vous les vivants, la chance que vous avez d’être à sang chaud ! Ce qui, par ailleurs, me tenait encore plus…

Alors on entendit un bruit. La Wyrm MetalFearz était de retour. Elle était dans son élément, en plus. Elle descendit sur nous en piqué. L’ogre fut trop lent à réagir (le froid ça congèle tout) et fut blessé par une aile de la bête. La hache de l’orc était coincée dans son fourreau par le gel. Quand à moi, j’étais tout simplement trop faible pour combattre. Seuls Emie et Obichris pouvaient nous défendre.
Le jet d’ail sortit son épée magique et décocha un coup lors d’une deuxième descente de la Wyrm. Cela eut pour effet d’entamer sérieusement l’armure de métal de l’animal.
- Tu utilises un émetteur de particules pour faire cet effet à ton arme ?
Oui, c’était Eternal. La question surpris Obichris qui dut sa vie à Emie qui utilisa son (énorme) marteau (ah, oui, faut préciser que son arme est polymorphe… voilààà, comme ça, les deux du fond ils ont compris) pour le protéger d’un souffle de glace.
Un deuxième souffle de glace visa alors Emie elle-même. Elle-même fut sauvée par celui qu’elle venait de sauver et qui avait sauvé les autres sauvés. En effet le jet d’ail utilisa sa magie pour concentrer le souffle et le bloquer. Interloquée, la Wyrm attendait et semblait s’amuser à regarder l’homme lutter avec la Force (magique) pour contrer la force (physique) qui poussait la souffle vers la belle.
Je me dirigeais alors vers l’ange.
- Il serait temps de lancer ton marteau sur la Wyrm, non ?
- En fait j’attend de voir comment Obichris va s’en sortir.
- Et en plus, interviens l’orc, elle n’a pas l’aptitude Storm Blot. Puis en plus on ne sait même pas si c’est un héros, alors…
En fait, Obichris résitait bien, mais ne prenait pas le dessus. Le combat entre le Force et la force (les deux du fond connaissent la différence) ne finit que via une intervention extérieure. En effet, on entendit soudainement un écho :
- C’EST L’HISTOIRE D’UNE BLONDE, QUI VA DANS UN RESTAURANT AVEC UN BELGE, ET…
Réaction immédiate d’Obichris :
- Non ! Je la connais ! Elle est…
Et il éclata de rire. Sa magie s’estompa et il encaissa le souffle glacé de plein fouet. Néanmoins, il garda assez de force pour rire, et encore rire.
Heureusement pour nous, la Wyrm aussi éclata de rire et tomba au sol en nous recouvrant encore plus de neige (oui, les deux du fonds eux ils savaient, qu’il neige). Ceci eut pour effet de démolir encore plus la coiffure d’Emie qui s’énerva et alla littéralement défoncer la Wyrm à coup de massue, de marteau, et de toute les formes que pouvaient prendre son arme en fait. La Wyrm repartit à pied (enfin, à patte) en couinant.

Mais quel était donc cette voix que l’on entendait ?
Il y eut un autre écho du même genre, mais plus proche. Obichris était effondré de rire. Enfin, l’être se montra. Un panda géant, habillée avec un manteau rouge et blanc et un bonnet rouge à pompon blanc arriva vers nous. Il avait des lunettes noires et un bâton en bambou radiocatif (oups, désolé…). Il arriva auprès d’Obi qui se redressa en prit son arme.
- Laisse-toi envahir par le coté obscur de la farce ! dit le panda.
- Naan ! Dans le coté Obscur, on voit rien, on se cogne à toute les porte et on se prend tout les murs !
- Peut-être mais il suffit d’une lampe torche. Le coté clair t’éblouit, tu es tout aussi aveugle mais il n’y a pas de remède ! Viens tu coté obscur ! Dirige Azeroth à mes cotés ! Fouttons ce pseudo Roi-Liche de mes deux dehors à grand coup de pied au derrière !
- Non ! Je comprend tes plans ! Si je te rejoins, tu profiteras de l’obscurité pour m’attaquer dans le dos !
- Damned, mes plans sont découverts.
Les deux sortirent leurs armes. La lame bleu d’Obichris rayonna à nouveau. Le panda nous réservait une surprise : deux rayons (et non un contrairement à Obi) sortirent de son bambou, et ils étaient rouges.
Alors le duel commença. Obi fit trois galipettes et un saut en avant. Le panda répliqua avec deux sauts arrière et un roulet-boulet. Obi contre-attaqua et tournant sur lui-même et en enchaînant avec un 360°. Le panda ne se dégonfla pas en commença à danser le disco. Mais Obi, soudainement, utilisa son coup secret : il fit un véritable grand écart jusqu’au sol.
- C’est bon, tu as gagné, décréta le panda en s’agenouillant. Tu deviens mon maître, mais je ne passerais pas du coté clair !
- C’est d’accord, déclara Obi. J’essaierais néanmoins de te montrer la vraie nature de la Force.

C’est ainsi qu’après un duel à mort un candidat se joint à notre groupe. Je sentais que nous étions extrêmement proche du but. De plus, le Panda, dont nous apprendrions bientôt qu’il s’appellerait Meowcat, possédait des lames rouges et le Coté obscur. Ca éclaire pas, mais ça chauffe. Le froid devenait supportable. On décongela vite l’ogre (oui, les deux du fond il savent que l’ogre est toujours là… c’est bien, vous suivez les deux, vous aurez une image… un jour) et on commença à reprendre le chemin vers Tusor.

- Euh, vous voudriez pas m’aider à me relever ? Parce que là… j’y arrive pas, dit timidement Obi.


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