Chapitre 14:
Grimper,
grimper, grimper… Les seuls moment où nous ne grimpions pas, c’était
les moments où l’un de nous… enfin, l’un d’eux glissait et tombait,
les moment de repos dans les rares grottes persistantes ou les moments
de dispute…
Cependant, nous approchions du but.
Grâce à la lumière d’Obichris
(qui permettait aux autres de pas se casser sans arrêt la figure)
et la chaleur de Meowcat (qui nous permettait de pas nous transformer
en sorbet glace vanille-fraise), la marche était soutenue. Il gelait,
la neige nous fouettait le visage, mais nous tenions bon.
- Mais quelle idée de faire une crypte à un endroit pareil
! gémit Sméagol.
- C’est pas un pays… claqua (des dents) Emie.
- Désolé, mais mon bâton en bambou radiocatif est
en plein équilibre de régime là ! J’en suis même
à l’instant Tm ! *
- C’est bizarre, dans Warcraft III tout le monde est presque à
poil même sur les cartes à neige ! remarqua Eternal. Pourtant,
ni les archers, ni les sorcières, ni le chasseur de démon
ne sembles souffrir du froid !
- Quoi ?
- Rien, laissez tomber.
Sans compter qu’il nous fallait choisir entre plusieurs chemin et ce,
plusieurs fois. Combien de fois avions-nous tournés en rond pour
finalement revenir à un point de départ ?
Malheureusement, nous allions bientôt avoir
en plus de ça une peur à nous glacer les os (comme si il
y en avait besoin). En effet, alors que nous nous apprêtions à
traverser un tunnel de glace (d’ailleurs il fut difficile d’expliquer
à l’ogre que ses reflets n’étaient pas des compatriotes),
nous entendîmes à nouveau la voix…
- Reviens ! Reviens ! Je n’ai pas fini avec toi ! Hé ! On peut
encore s’amuser !
La glace du tunnel se brisa en un endroit. Heureusement, l’ensemble tint
bon. L’elfe sortit en courant. Il portait un string rose avec des poids
mauves, surmonté d’un tutu vert avec le haut d’une salopette jaune.
Coiffé d’un chapeau pointu à clochettes, il courait avec
des patins à roulettes cassés. Il avait toujours son objet
pointu enfoncé dans l’ « pwêt » **.
- Attention ! Le Péon ! hurlais-je.
Effectivement, l’horreur se dessina au fond du tunnel. Je le voyais ditinctement,
il était habillé de manière pire encore que l’elfe.
Il avait des baskets Noke toutes neuves, des chaussettes beiges remontées
le plus haut possible. Il portait un pantalon de sport léger de
couleur bleu électrique qu’il avait fourré à l’intérieur
de ses chaussettes à l’extrémité basse. Dessus, il
portait un tee-shirt rouge vif trop grand pour lui. Il me regardait en
face le regard agressif et un air méchant, sous sa coiffe rasée
cachée par une casquette jaune poussin portée à l’envers.
Il avançait d’une démarche bizarre en se déhanchant
exagérément d’un pas qui se voulait lourd. Il avait au bec
un truc roulé qu’il fumait. L’odeur empêstait déjà
mes narines alors qu’il semblait encore loin.
Un tel accoutrement me fit une peur terrible. Le mauvais goût avait
tout dépassé, plus rien ne pouvait être tenté
! Le Mal absolu à ce niveau était atteint.
Le péon fut néanmoins ravi de nous voir. La peur augmenta.
Il lança ses premières attaques avec des comparaisons énormes,
des généralités grosses comme des camions *** et
les arguments qui s’appuyaient sur eux. La contre offensive ne se fit
pas attendre :
- tg tdm de fdp, stfu et go vtp ! clamais-je, ce qui était une
formule anti-sort.
Cela ne suffit néanmoins pas contre le Péon. Il continua
en lançant des obscénités et des récits de
quelques-uns de sa collection de milliers de films pornographiques et
en nous décrivant quelques photo du même étage provenant
de son antique bibliothèque souterraines de milliers d’ouvrages.
En fait cette attaque fut complètement réussie : tout les
membres mâles du groupes furent soit dégoûté
du combat et se retirèrent de l’affrontement, soient étaient
hypnotisés, n’attendant que la suite du récit de l’être
à peau verte. Mais Emie eut d’un coup d’un seul une idée
de génie ! Elle lança une attaque si vieille que même
moi n’y avais point songé :
- J’ai mal au ventre. Ca doit être le stress des exams…
Elle jeta un œil dans ma direction. Le Péon s’était arrêté,
l’œil inquiet. Mais oui, bien sûr ! Ce sort devait se lancer à
deux pour marcher efficacement !
- Tu as vu comment on mange, aussi ? continuais-je.
Le Péon ne pouvait plus parler et devint fébrile.
- Héhé, c’est vrai. T’as pas une solution ? dit Emie.
Le Péon reculait sérieusement. Des gouttes de sueur perlait
sur son front. Emie récita alors la partie complexe de la recette
magique. Le Péon trébucha et tomba à la renverse.
D’une main tremblante il commença à se relever. Il voulut
riposter, mais je finissais à cet instant la formule :
- MMh ! Mais c’est surtout très bon !
L’être vert, n’en pouvant plus, s’enfuit en courant et en hurlant
en nous maudissant. L’elfe, reconnaissant, nous demanda si nous n’avions
pas d’autres vêtements puis décida (de nouveau) de nous rejoindre.
Le groupe se remit en marche à travers ce tunnel de glace. L’affrontement
fut terrible et, psychologiquement, personne n’en réchappât
intact.
Vers la fin du tunnel, alors que la nuit était
visible au bout (enfin pour moi), Eternal tomba nez contre terre après
avoir glissé pour une énième fois.
- Marre, marre de ce fichu pays !
- Et moi ? dit une voix. Que devrais-je dire ?
Après rapide coup d’œil, il s’avéra que l’orc avait trébuché
sur une petite boule scintillante bleue qui commença à planer
à notre niveau. La boule ressemblait à une boule de neige
à ceci près que des grains minuscules lui tournaient autour.
- Mais… qui es-tu ? demanda Meowcat.
- Je m’appelle Krakou, répondit l’atome (on va l’appeler comme
ça) un rien vexé. Et vous venez de me marcher dessus alors
que je rêvais à l’utilisation d’écran personnalisés
au format réduit du blp sans l’utilisation du gestionnaire d’importation
!
- Wow, c’est gôzu ça ! dit Eternal, le seul à avoir
compris.
- Oui, bon, repris Emie. Sais-tu comment se rendre à la crypte
de Tusor ?
- Bien sûr. Voulez-vous que je vous y conduise ?
Je jetais un bref coup d’œil vers le fond du tunnel.
- Euh… d’accord, mais la nuit prochaine, alors, dis-je. L’aube ne va pas
tarder à se lever, et…
- Une vampire, mmh ? Aucun soucis ma jeune amie. J’ai justement avec moi
des pierres de lune. Elles permettent de générer une nuit
artificielle pendant quelques heures. J’en ai déjà un petit
stock et je peux en créer spontanément tout les jours. Largement
de quoi tenir en tout cas même si vous alliez sur Lordaeron en navire
!
Il pris l’une de ces pierres en forme de lune et la fit léviter
devant lui. Elle scintilla d’une jolie lueur violette pendant quelques
secondes, et je sentis alors que la nuit était ancrée plus
profondément (bien que comme il l’avait dit, artificiellement)
dehors et qu’elle durerait encore longtemps.
Guidés par le petit atome, la joyeuse troupe continua alors l’escalade
du mont de la crypte. Nous espérions tous que, d’ici encore quelques
jours au maximum, tout serait fini…
* Tm : instant où un élément
radioactif instable provenant d’un autre noyau instable, en équilibre
de régime, atteint son maximum d’activité (mouahah le détail
qui tue).
** : © Penofchaos
*** : © Meuhoua
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