Chroniques de Metalplanet

Auteur : Yui

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Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16

Bonne lecture.

Chapitre 1 :

Je me présente. Je suis Yui. Je suis une morte-vivante. Mais je fais parti des rares morts-vivants à n’être alliés ni à Sylvannas, ni à Arthas. Je fus créée en effet peu avant la montée en puissance du Roi Liche et de son culte des Damnés et, surtout, j’ai toujours une volonté propre, et ce qu’il me reste d’âme… Je suis un vampire. Ayant été observatrice durant la venue du règne du Chaos, je continue à vagabonder quelque peu, de cités en cités, de régions en régions…La scène prend tout d’abord sa place dans les forêts corrompues de Felwood…

La puissance des forces démoniaques –que je haïssais par nature- était assez impressionnantes. Elles avaient réussies à corrompre l’âme même de cette forêt, songeais-je. Je n’aperçus aucun animal naturel. Chaque arbre émettait une présence mauvaise qui me rendais vraiment mal à l’aise. Et pourtant, de par ma nature vampirique, j’étais quelque peu habituée aux lieux lugubres, tristes, et inquiétants.
Je sautais de branches en branches, ne préférant pas marcher au sol lui-même. Je ne craignais pas grand chose, en réalité, mais je ne supportais guère que ma course soit interrompue. Surtout que la nuit était assez avancée. Mes sens m’indiquaient en effet que l’aube ne tarderaient pas. Je continuais donc, le plus rapidement que je pouvais, dans la direction du Nord.

La forêt commençait peu à peu à retrouver un aspect plus normal, mais je doutais que des yeux humains, nains, ou orcs ne puissent le voir. Peut-être des yeux d’elfe…
L’aube approchais vraiment trop vite. Je m’étais sur-estimée, et dûs malgré tout creuser un endroit où dormir, à même le sol, pour passer la première journée.
La journée, je dormis très, très mal. Le sol même infestait l’essence démoniaque. Mais au moins, j’étais protégée du soleil…

Puis, commença les moments pour le moins inattendus de cette… « aventure ». Je me réveillais péniblement, et sortais de mon trou. J’avais assez soif, cela va sans dire. Mais une lumière brûlante m’accueillit. Me cachant instinctivement les yeux, je ne vis que quelques secondes après qu’il ne s’agissait que d’un brasier, allumé par des aventuriers. Ils n’étaient vraiment pas loin. D’après les installations, au nombre de tentes, ils devaient être quatre, ou cinq. Mais un seul était installé, assis, à regarder le feu faire danser ses mortelles flammes. Il ne m’avait pas remarqué. Un festin de choix, pensais-je alors en sortant mes crocs. Je m’apprêtais à lui bondir silencieusement dessus lorsque plusieurs cris m’obligèrent à, finalement, me cacher à la hâte. Mon ouïe ne m’avais pas trompée : ses compagnons revenaient. Ils étaient effectivement cinq. Bien cachée, je pus néanmoins voir et entendre leurs moindres faits et gestes…

Il y avait deux humains, une elfe de la nuit, et un orc. Ils semblaient avoir capturé quelqu’un, mais même mes yeux de vampire ne parvenaient pas à en distinguer les contours… La créature était massive, c’est tout ce que je pus en tirer.
- Tu n’imagines même pas ce qu’on a pu trouver, Myrddin ! dit l’humain qui arrivait à celui qui gardait le campement.
- Oui, ce fut une belle prise, confirma l’elfe.
Myrddin se retourna et étudia de plus prêt leur proie. Il la mit prêt du feu. Je reconnus un ogre.
- Qu’est-ce qu’un ogre pouvais bien faire ici, en Kalimdor ? demanda Myrddin.
- Je sais pas, répondit l’autre humain. Ca paraît bizarre. Peut-être a-t-il profité de l’exil de Thrall, ou de Jaina Proudmoore, pour s’infiltrer dans un bateau ?
- Si c’est le cas, remarqua l’elfe, vous n’êtes vraiment pas très malins…
- Et pourquoi ? demanda presque agressivement l’orc.
- Un ogre, de cette taille, dans un bateau, ça se remarque, continua froidement l’elfe.
- Je vous l’avais prédit, annonça fièrement Myrddin.
Je m’intéressais alors à l’allumette qu’il portait au cou, symbole des prophètes de l’ordre des Malfs. Ces prophètes étaient tous maudits pour une raison inconnue.
- Comme prédiction, on fait mieux, fit remarquer l’elfe.
- Quoi, quoi, Ahna ? Je vous avait bien prédit une rencontre inattendue, non ?
- Certes, rétorqua l’humain, mais à tes dirs on aurait plutôt pensé à une rencontre joyeuse, à une aide bienvenue, voire à quelques créatures prometteuses de délices…
- Oui, mais n’oublie pas que je suis un prophète maudit, K20 ! il faut réinterpréter tout ce que je dis… Racontez-moi à présent la lutte épique qui vous a opposé ! Je veux connaître tout les détails de la bataille !
Un silence s’installa. La dénommée Ahna semblait blasée, l’humain K20 gêné, et l’orc au nom toujours inconnu, vexé.
- Hé bien, alors ? insista Myrddin.
- Euh… En fait, on l’a trouvé endormi, admit K20 avec un sourire bêta.
- Mais vous l’avez traîné jusqu’ici sans le réveiller ? Non ?
- La tactique fut… particulière, reconnu encore une fois K20.
- Une ruse de lâche ! cracha l’orc. Un vieux tour de faible ! un…
- J’ai tiré une flèche contenant un puissant soporifique, coupa l’elfe calmement. L’ogre en a encore pour une journée entière à dormir comme un loir.
- Peuh, mensonges ! dit l’orc. Si je ne l’avais ensuite assommé d’un bon coup, il vous aurait dévoré !
- Bah… voilà, reprit K20, tu as le résumé du combat. Une dispute, une flèche, une dispute, un coup, une engueulade.
Myrddin sembla quelque peu déçu mais rit de bon cœur.
- Et toi ? demanda-t-il à son collègue. Quel rôle as-tu joué dans la bataille ?
- J’essayais de réconcilier les deux stratégies.
- Donc tu n’as servi à rien…
- Si. J’ai fait en sorte qu’Eternal n’ai pas envie d’achever l’ogre et de frapper Ahna.
Myrddin rit de plus belle. Quant à moi, ce récit me fit sourire. J’avais bien rencontré des aventuriers loufoques dans ma non-vie, mais ceux-là étaient décidément très particuliers. Je décidais de les suivre dans leurs futures prochaines… batailles épiques.
Je me faufilais doucement à la discrétion de la nuit dans la forêt, en faisant particulièrement attention à l’elfe. Cette race avait des sens plus développés que les orc et les humains, me^me s’ils restaient très limités. Je me nourris de quelques animaux de taille moyenne, et passa la nuit à observer le groupe dormir. Puis la journée suivante à dormir de la même manière peu confortable, sous la terre…

La nuit suivante, le groupe avait avancé. Je n’eus pas de grande peine à les retrouver, cependant. Ils étaient suffisamment bruyant –surtout l’orc- pour que même des oreilles d’humains puissent les entendre.
Ils avaient monté dieu sait comment une cage en fer, ou en métal. Elle paraissait très solide. En tout cas, l’ogre était assis à l’intérieur et ne semblait pas content du tout. Il n’était calmé que par une elfe qui le tenait en joue de son arc, deux soldats bien armés et un mage maudit.
- Raaaaaaaah ! grogna-t-il.
- Reste tranquille, créature stupide, intima l’elfe.
- S’il sort, dit Eternal (donc, l’orc), tu le prend par la gauche et moi par la droite, d’accord ?
- Evidemment, rétorqua K20 à qui était destiné le message. On ne va pas se croiser pour attaquer, tout de même !
- Rooooooaaaaa ! enchaîna l’ogre.
Mais il ne réussit à vraiment intimider personne. Je me demandais quel goût pouvais avoir du sang d’ogre ?
- Attendez, je vais essayer de parler avec lui, dit Myrddin.
- Quoi ? s’exclama K20. Comment ça ?
Mais Myrddin ne répondit pas et entra dans une sorte de transe, à un mètre à peine de la cage de l’ogre. Il commença à voleter à quelques centimètres du sol… A un mètre du sol même. L’ogre le regardait de manière surprise.
Puis, tout d’un coup, Myrddin ouvra les yeux, des yeux d’un violet signifiant qu’une magie était à l’œuvre. Et il dit :
- J’ai ton présssssssssieuuuuux… sssssssssméagôlllll !
L’ogre se calme de suite, et se redressa en regardant le mage de manière dubitative. A propos du mage, d’ailleurs, si sa lévitation était parfaite, j’hésite à décrire la suite… En effet, retomber d’un coup, perdre l’équilibre et se vautrer misérablement en voulant atterrir, ce n’est guère glorieux…
L’orc Eternal aida Myrddin à se relever. Alors, l’ogre parla au prophète maudit, ce qui étonna tout le monde, moi compris :
- Mon précieux ? Voulez-vous parler de cette bague que je voulais offrir à ma femme l’an passé ? Mais je l’ai déjà retrouvé, mon brave, ce ne doit pas être le bon. Par ailleurs, elle préféra être liée aux ténèbres plutôt qu’à moi.
- Mais tu parles ? s’étonna Ahna.
- Evidemment, répondit l’ogre d’un ton hautain. L’avenir de chaque race est de s’épanouir. De là à se poser la question, qu’est ce que s’épanouir, je vous l’accorde. Est-ce de par la nature biologique, étendre et perpétuer notre espèce, dans quel cas le langage ne serait qu’un atout dans la chaîne de sélection naturelle, ou est-ce partir à la recherche du bonheur et de l’esprit pur, et dans ce cas, le langage serait une phase passée obligatoire dans la reconnaissance du Moi. Je vous l’accorde, la question a le mérite d’être posée…
- Un ogre philosophe ! s’exclama Myrddin, revenu à la conscience nette. On est foutu !
- Bah ! Je pensais trouver un guerrier, clama Eternal, fâché, mais je ne trouve qu’une tapette bonne à parler comme les magiciens !
Le fus surprise par la rapidité à laquelle la rage vint à l’ogre.
- Raaaaaah ! Ne me compare pas à ces abrutis ! Je ne veux pas entendre parler du mage Rousseau, de l’archimage Kant, du chevalier saint Hugo ou du grand prêtre Zola ! C’est à cause d’eux que je suis comme ça !
Puis la nuit n’eux rien de bien extraordinaire… L’ogre fut libéré après quelques échanges amicaux –un ogre social, brutal et philosophe, rare- et les aventuriers s’entretenirent avec lui tour à tour. D’abord Eternal, qui se mesura à lui dans un duel pour évaluer la force de Sméagol (à noter, que le « s » et le « o » étaient accentués, mais pour écrire, je me contenterais de cette écriture) puis avec Myrddin pour discuter… euh… en fait, je m’étais probablement légèrement assoupie à ce moment-là, car je ne me souviens plus de leur passionnante discussion. Sans doute un débat sur qu’est ce qu’être maudit… Ou quelque chose dans ce genre.
Quand à Ahna et K20, il passèrent le restant de la nuit à décider la route à prendre. Je me réjouissais de leur nuit blanche : s’ils prenaient des habitudes de vie nocturne, il me serais infiniment plus aisé de les suivre…

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